4 mains? Kesaco

C’est quoi ça le 4 mains?

Ecrire à quatre mains signifie une collaboration d’auteurs sur un même projet.

Certains se partagent l’histoire par chapitres, déroulant l’intrigue à tour de rôle. Chacun y allant de sa pâte, avec son propre ton, sa propre voix.

Cela peut mener à des divergences significatives lors de la lecture, voire à une préférence pour l’un des auteurs et rendant certains passages pénibles.

D’autres se séparent le travail, à l’instar de nombreux auteurs de bandes dessinées: l’un recherche le scénario, les dialogues et l’autre s’occupe du graphisme, la touche artistique.

En écriture, ce peut être similaire, l’un écrit tout le texte, l’autre effectue les recherches en amont.

 

Et nous, nous direz-vous?

Eh bien pour l’instant, ce qui fonctionne pour nous, c’est de se partager les tâches, puis de tout mettre en commun.

Ensuite, nous créons ensemble les personnages, l’histoire, l’univers. Au départ, il ne s’agit que de mots ou passages clés.

Assemblés, ils réalisent le « squelette » de notre oeuvre. Une fois les recherches préliminaires effectuées, nous passons à l’étape la plus longue:

la rédaction.

Alors là, généralement, l’un de nous deux écrit le premier jet. On balance sur Google Drive toutes nos idées, on déroule l’histoire de façon « grossière », petit à petit.

Puis, on affine à tour de rôle, en corrigeant, supprimant, rajoutant ce qui manque.

A force de mélanger nos voix dans le même texte, cela s’harmonise, devient uniforme.

On répète le processus jusqu’à être satisfaits tous les deux et ta-daaaaa.

Un roman tout neuf.

 

C’est pas ennuyeux?

Mais tellement pas! On s’éclate comme des fous, en s’expliquant nos idées, nos histoires. On rit énormément et on passe des soirées fantastiques pendant ces périodes créatrices, qui sont nos moments préférés. Se raconter notre scénario, en se complétant mutuellement est extrêmement prolifique.

Puis oui, vient le moment des recherches et d’écrire. En général, nos idées viennent de nos passions, de nos centres d’intérêt. Là encore, il est rare que l’on s’ennuie.

Fouiner à la bibliothèque, lire des articles de presses, interroger des personnes merveilleuses qui nous transmettent leur métier, leurs hobbys avec une flamme de joie et tant d’enthousiasme que ça en devient exaltant.

L’écrit, c’est laborieux et tellement étonnant. Les personnages prennent vie, nous soufflent leurs dialogues, leurs envies, leurs motivations. Ils subissent notre intrigue (les polars, c’est pas toujours rose et c’est eux qui trinquent). Se challenger dans ces situations totalement délirantes est grisant.

Quand les chapitres sont finis, c’est tellement satisfaisant de voir sa progression, ce que l’on a créé à partir d’une pauvre page vide, d’un peu de temps et beaucoup d’imagination.

 

T’as écrit avec ta mère? J’arrive déjà pas à faire un cake avec la mienne.

Dans notre cas, nous partageons des valeurs, des centres d’intérêts communs. Bien sûr, nos expériences personnelles, nos ressentis et nos lectures peuvent différer et c’est là tout l’intérêt.

Les bases étant communes, il est facile de se mettre d’accord sur le déroulement de l’intrigue et des choix à prendre.

Nos divergences mènent quant à elles au plus intéressant: les compromis et l’évolution de nos idées.

Tout cela sert notre récit, nos personnages, et nos échanges nous grandissent mutuellement.

Ce sont des moments priviliégiés.

 

D’accord, donc en gros…

En résumé, l’un de nous a une idée. Il l’explique à l’autre, puis nous la plantons dans le terreau fertile de notre imagination et l’arrosons de nos recherches.

Ensemble, nous la voyons germer, nous l’aidons à croître, quitte à couper les mauvaises branches. En enfin, grâce à nos bons soins, de nombreuses feuilles poussent les unes après les autres.

Au final, l’arbre devient donc notre roman: parti d’une graine, devenu selon besoin un séquioa, un sapin, un bonsaï, une forêt.

Nous n’avons pas forcément la main verte, mais en écriture nous nous en sortons largement mieux.

Vous ne nous croyez pas?

Lisez-nous et faites-vous votre propre avis. Et n’hésitez pas à nous redire si vous avez aimé.

Ou si vous n’avez pas aimé, c’est votre droit hein. Même nous, on est pas d’accord sur tout.

C’est justement ça qui est beau, tous nos goûts et différences.

Oui, c’est cheesy. Mais c’est la vie.